La police du Hamas attaque un rassemblement de femmes avec des bâtons
Ramallah: la police du Hamas a violemment attaqué un groupe de femmes qui manifestaient pacifiquement mardi 13 septembre devant le Conseil législatif palestinien à Gaza. Les femmes réclamaient la réconciliation palestinienne [entre le Hamas et le Fatah] et ont demandé l'autorisation de manifester, qui a été ignorée par le Hamas. En utilisant des bâtons et des matraques, la police du Hamas a attaqué les femmes et dispersé la manifestation.
Le Fatah a condamné l'attaque. "L'attaque violente contre nos femmes à Gaza ne passera pas impuni", a déclaré Ussamah Al Qawasmi, porte-parole officiel du Fatah en Cisjordanie.
"La femme palestinienne est une figure incontournable et un ingrédient actif dans la lutte palestinienne historique contre l'occupation israélienne et nous ne permettrons pas une telle attaque humiliante contre elles", a-t-il ajouté.
"La façon dont les femmes ont été attaquées montre la stratégie exacte du Hamas ainsi que son idéologie qui ne donnent aucune place aux femmes qui désirent exprimer leurs opinions dans la société palestinienne ; pourtant, la société palestinienne en est une qui accorde par le droit fondamental à la liberté d'expression et d'opinion", at-il dit.
"Le Hamas insiste sur la poursuite de la division interne palestinienne et refuse strictement toutes les tentatives de réconciliation», at-il dit.
"L'attaque violente du Hamas contre ces femmes donne à toute la population palestinienne une mauvaise réputation au niveau international", at-il dit.
Pendant ce temps, le Comité des Droits de l'Homme a insisté sur le fait que le Hamas mette en place un comité indépendant qui doit enquêter librement sur l'incident et de publier ses conclusions.
La CDH a souligné - dans un communiqué - ses vives inquiétudes quant à la liberté des femmes à Gaza, disant que le Hamas n'aurait pas dû traiter la manifestation de ces femmes d'une façon violente.
"La façon dont la police du Hamas a assuré la sécurité de la manifestation de ces femmes pacifiques viole totalement les conventions internationales et par-dessus tout, la Déclaration internationale des droits de l'Homme qui affirme que tout le monde a le droit de participer à des rassemblements et des réunions pacifiques", a indiqué le communiqué.
Al Damir, du "Human Rights Group" à Gaza a officiellement annoncé qui même si le Hamas présentait des excuses à propos de l'incident, cela ne serait pas suffisant et qu'une enquête était obligatoire pour déterminer qui avait frappé les militantes. Selon Al Damir, ces individus doivent être punis conformément à la loi afin d'assurer l'avenir aucune répétition de cet incident.
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