dimanche 30 septembre 2012

Se respecter dans nos différences


Lors d'un article récemment publié à propos de l'écrivain israélien Shlomo Sand, je m'étonnais qu'on puisse remettre en cause l'existence du peuple juif quand on sait que depuis plusieurs siècles, des millions de personnes s'identifient à ce peuple. Je m'étonnais également de l'empressement des anti-sionistes de trouver « grandiose » cet auteur, tandis que les mêmes anti-sionistes crient au racisme lorsqu'on met en cause l'existence du peuple palestinien qui – en fin de compte – existe depuis seulement une cinquantaine d'années.
Monsieur Salah Guemriche – écrivain renommé et de talent – n'a pas apprécié mon interrogation et m'a répondu de la manière suivante : « Je vous vois réagir au quart de tour chaque fois qu’il est question d’Israël,  et jamais d’autre sujet... A croire que vous êtes en service commandé. Sauf que… Connaissant vos limites en matière d’argumentaires, je suis rassuré : les recruteurs de sanayim ne s’intéresseront jamais à vous, et pour cause !… Vous débitez vos certitudes comme si elles émanaient de mitzvot universelles… Un jour, peut-être, à temps perdu, je dirai ce que je pense de vos œillères idéologiques… » 
« Pour l’heure, à vous qui voyez partout des antisémites et, en l’occurrence, des antisionistes, je demande de faire un petit effort… Dites-vous bien qu’il est des Juifs sionistes comme il est des Juifs antisionistes, des Juifs pro-palestiniens sans être anti-israéliens ; des Arabes pro-palestiniens comme il est des Palestiniens anti-arabes ; des Français anti-Netanyahou et anti-colons sans être anti-Israël… Et puisque vous n’avez aucun argument à opposer à Shlomo Sand (trop fort pour vous et pour tant d’autres, parce que tout simplement lui-même, sans œillères ni langue de bois), faites preuve au moins d’humilité, et écoutez l’historien libre et indépendant qu’il est. Et montrez-nous en quoi il aurait tort. En quoi il serait atteint par je ne sais quel yetser hara ! »

Monsieur Guemriche ne me connait pas ; il ne sais pas si je suis simple laveur de vitres ou professeur d'université ; simple caissier dans une épicerie ou responsable d'une multinationale. Ainsi, je trouve insultant sa façon de réagir et de m'abaisser intellectuellement simplement parce que je ne suis pas d'accord avec lui. Shlomo Sand est peut-être « trop fort » pour moi, mais il se pourrait également que je préfère l'avis des milliers des professeurs d'université – à travers le monde – qui enseignent l'histoire du peuple juif. J'imagine que tout ce beau monde est également plus bas que Shlomo Sand, selon monsieur Guemriche. 
Je suis habitué aux insultes et aux commentaires peu flatteurs sur Médiapart. Je ne cherche jamais à plaire, mais à dire ce qui me semble vrai. Le plus souvent, je ne réponds pas aux personnes qui manquent de savoir-vivre et qui considèrent un forum de discussion comme un lieu d'empoigne. Si je fais une exception pour monsieur Guemriche, c'est qu'il est un homme de lettres et – j'en suis persuadé – intelligent.
Lorsqu'une personne intelligente perd son sang-froid et ne parvient plus à débattre, cela est grave. Lorsque les arguments ne sont plus développés et qu'on préfère s'auto-proclamer plus inteligent que l'Autre – celui avec lequel on est en désaccord – cela n'est pas un bon signe.
Monsieur Guemriche, je n'ai jamais remis en question votre intelligence et le fait que nous sommes en désaccord n'a jamais été un prétexte pour moi de penser penser plus intelligent que vous. Simplement, nous ne sommes pas d'accord. Je regrette que vous ne pensiez pas de la sorte.
Voici mon conseil : rédigez une lettre dans laquelle vous estimez que Shlomo Sand a raison de nier l'existence du peuple juif. Ensuite, envoyez cette lettre à une centaine de chefs de départements universitaires d'histoire. Donnez-leur la possibilité de vous expliquer la raison pour laquelle Shlomo Sand fantasme... aux frais du gouvernement que le paye. Sans doute qu'eux aussi mériteront votre mépris.
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Laïcité française et le reste du monde


Une étude récente (Global Index of Religion and Atheism, Win-Gallup International) permet de comparer les notions de religion et d'athéisme chez les individus telles qu'elles sont perçues en France et dans le reste du monde. Si l'on entend souvent parler en France de la place de la religion et de la laïcité, le plus souvent, nous ne savons pas de quelle façon sont partagées ces notions dans les autres pays de la planète : à l'extérieur de la France, les individus se disent-ils plus religieux ou plus athées ?

La France dans le top des pays athées
La question suivante fut posée « Sans tenir compte du fait si vous êtes allé(e) ou non dans un lieu de prière, diriez-vous à propos de vous-mêmes que vous êtes une personne religieuse, non religieuse ou athée ? » dans quarante pays.
En prenant en considération tous les pays, on parvient à une moyenne de 7% de personnes qui déclarent athées. Les six pays dans lesquels cette proportion est la plus élevée sont les suivants :


Si l'on s'intéresse plus particulièrement à la situation en Europe, on relève les chiffres suivant :


D'autre part, les pays dans lesquels la proportion d'individus qui se déclarent « non religieux » est la plus importante sont les suivants :


Si l'on s'intéresse plus particulièrement à la situation en Europe, on relève les chiffres suivant :


Baisse du sentiment de religiosité 
Il est également intéressant de relever la variation du sentiment d'appartenance religieuse dans chaque pays. Si l'on compare l'évolution de ce sentiment entre les années 2005 et 2012, les six pays dans lesquels il a le plus fortement baissé sont les suivants :


Si l'on s'intéresse plus particulièrement à la situation en Europe, on relève les chiffres suivant :

Augmentation de l'athéisme
D'autre part, les pays dans lesquels la proportion d'individus qui se déclarent « athées » a le plus progressé sont les suivants :


Si l'on additionne (pour l'Europe) la proportion d'individus qui se déclarent non-religieuses avec celle qui se déclarent athées, on obtient les résultats suivants :

Conclusion
On peut supposer que si le débat à propos de la laïcité tient une place si importante en France, c'est que le nombre de français qui se déclarent athées ou non-religieux est significatif. De fait, la France est le pays en Europe où cette proportion est la plus importante.
On dit souvent qu'on mesure la qualité d'une démocratie au traitement qu'elle réserve à ses minorités. Ainsi, il est primordial que le gouvernement français assure aux minorités croyantes (chrétienne, musulmane, juive...) les droits qu'elles doivent avoir et que la liberté de conscience ne soit pas remise en question.   
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jeudi 27 septembre 2012

Bonne nouvelle : il n'y a pas eu de violence juive !


La sortie du film à propos de Mahomet a été l'occasion d'augmenter le nombre des caricatures antisémites dans la presse des pays arabes. Jordanie, Arabie Saoudite, Irak... beaucoup de pays ont multiplié les accusations antisémites sans fondement suite à la production de ce film. Ci-dessous, quelques exemples qui se passent de commentaires. Heureusement, on a remarqué aucun débordement de violence de la part des juifs. 

Émirats Arabes

Iran

Iran

Jordanie

Qatar

Ses caricatures ont été publiées en toute impunité : aucune condamnation – verbale ou judiciaire – n'a été prononcée ; à ma connaissance, aucun intellectuel ou leader spirituel ne les a condamnées. Ceci serait impensable en France. Malheureusement, ceci est affaire courante dans les pays arabes. 
L'antisémitisme est – selon moi – l'obstacle principal à la paix entre les palestiniens et les israéliens. L'ignorer, c'est fermer les yeux et feindre ne pas connaître la réalité.  
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Bienvenue à la nouvelle mosquée !


Aujourd'hui 27 septembre, la nouvelle Grande Mosquée de Strasbourg est inaugurée. Je souhaite de nombreux jours de prières exaltées en ces lieux à tous les musulmans de France (et d'ailleurs). Loin de la haine de l'Occident, de toutes les formes d'extrémisme, les musulmans de France possèdent à compter d'aujourd'hui un superbe lieu pour se receuillir. Souhaitons-leur une longue vie de bonheur en France !

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lundi 24 septembre 2012

Israël, des crimes et des mensonges


Mentez, mentez : il en restera toujours quelque chose
Dans ma tentative régulière de répondre à la question : « Peut-on critiquer Israël ? » et celle de faire la différence entre d'une part les critiques non seulement autorisées mais souhaitées à l'encontre de l'État juif car constructives et d'autre part, les critiques inacceptables – car pouvant être soupçonnées d'antisémite – j'examine dans cet article une attitude habituelle chez eux qui formulent des critiques du second type : le mensonge et la calomnie.
« Israël condamné pour crimes de guerre », « Israël accusé de crimes contre l'humanité », etc. Voici ce qu'on entend régulièrement sur les tribunes où l'État d'Israël est mis en accusation. Les discours abondent contre un État accusé de tels crimes et qui semble se placer au-dessus du droit international et bafouer chaque instant les droits des palestiniens.
Pourtant, la vérité est autre : jamais l'État d'Israël n'a été accusé de tels crimes, ni de guerre et encore moins contre l'humanité. Alors pourquoi tant de mensonges ? Pour quelle raison inventer des décisions de justice qui n'ont jamais vu le jour ?
Un mensonge bien orchestré
Lorsque nous disons une contre-vérité, deux possibilités existent : 1) nous commettons une erreur ou 2) nous mentons. La première possibilité ne présente pas réellement de problème ; de fait, nous pouvons tous nous tromper... aussi longtemps que personne ne nous présente la réalité.
La deuxième possibilité est plus difficile à expliquer. Pour quelle raison devrions-nous mentir en connaissance de cause ? N'étant pas habitué du mensonge, je ne peux pas répondre pour ces personnes. Libre à chacun de leur poser la question. Pour ma part, le mensonge qui vise l'État d'Israël doit être comparé à une forme d'antisémitisme.
Revenons donc aux accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qu'aurait commis l'État d'Israël. Ni l'ONU, ni la Cour Internationale de Justice n'ont jamais été saisis par une demande d'enquête pour de telles accusation contre Israël. Si je me trompe, qu'on me le dise !
Il est exact que certaines interrogations ont été quelques fois posées par rapport au comportement de l'État juif. Le cas le plus récent – et sans doute le plus étoffé – est celui du rapport Goldstone publié en septembre 2009. Ce rapport – initié par l'ONU – devait étudier les éventuelles « violations de la loi internationale des droits de l'homme (…) qui auraient pu être commises durant l'opération militaire conduite à Gaza (par l'État d'Israël) » (page 5).
Bien sûr, cette enquête fut menée en enquêtant sur les actions israéliennes envers les palestiniens et les actions palestiniennes envers les israéliens. Justice et impartialité obligent. Le résultat fut clair ; du côté israélien, le comité estima que « from the facts available to it, the Mission is of the view that some of the actions of the Government of Israel might justify a competent court finding that crimes against humanity have been committed. » (p. 25)
Également, du côté palestinien, il fut écrit que « the Mission has determined that the rockets and, to a lesser extent, mortars, fired by thePalestinian armed groups are incapable of being directed towards specific military objectives and were fired into areas where civilian populations are based. The Mission has further determined that these attacks constitute indiscriminate attacks upon the civilian population of southern Israel and that where there is no intended military target and the rockets and mortars are launched into a civilian population, they constitute a deliberateattack against a civilian population. These acts would constitute war crimes and may amount to crimes against humanity. » (p.32)
En résumé – et en français – le comité d'enquête estima que tant du côté israélien que du côté palestinien, certaines actions avaient été menées qui pourraient être comparées à des crimes de guerre et-ou des crimes contre l'humanité. Pour cette raison, le comité recommandait à l'ONU de transmettre son rapport à la Cour Internationale de Justice qui pourrait – le cas échéant – porter les accusations contres Israël et-ou les autorités palestiniennes (p. 546).
Un rapport souvent cité
Sans aucun doute, ce rapport est la source la plus souvent citée par les groupes palestiniens – et par les militants de cette cause – afin de prouver qu'Israël a été accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Dans les textes que je publie à propos du conflit entre israéliens et palestiniens, cette accusation est souvent citée dans le but de dresser une image d'un État juif monstre et sans retenue.
Pourtant, le comité qui à rédigé le rapport Goldstone n'était pas une cour de justice et il ne pouvait donc pas prononcer d'accusations formelles. Cette subtilité n'entre pas dans la vision des groupes palestiniens – ni des militants de cette cause – qui préfèrent accuser faussement l'État juif de crime qu'aucune cour de justice n'a confirmé.
De plus, le rapport était aussi incisif à l'encontre de l'État d'Israël que des autorités palestiniennes. Ainsi, pour quelle raison les groupes palestiniens – et les militants de cette cause – mentent régulièrement en accusant Israël, tout en restant silencieux contre les autorités palestiniennes ?


Voici la situation incroyable que ces groupes inventent : accuser Israël de crimes dont cet État n'a pas été accusé et laisser sous silence les mêmes crimes que les autorités palestiniennes auraient pu commettre ! Où se trouve l'honnêteté intellectuelle de ces groupes et de ces individus ? Comment peut-on les prendre au sérieux lorsqu'ils crient leur innocence de toute forme d'animosité envers l'État juif ou d'antisémitisme ?
Les suites du rapport Goldstone
Suite aux recommandations du rapport, un comité d'experts indépendants (sous la direction du juge américain Mary McGowan Davis) fut formé par l'ONU. Ce comité examina toutes les éventuelles accusations portée à l'encontre de l'État d'Israël et des palestiniens et parvint à la conclusion qu'Israël avait mené des enquêtes adéquates dans tous les cas, tandis que le Hamas n'avait pas mené la moindre enquête (« Israel has dedicated significant resources to investigate over 400 allegations of operational misconduct in Gaza” (p. 21) while “the de facto authorities (i.e., Hamas) have not conducted any investigations into the launching of rocket and mortar attacks against Israel. » p. 23)
D'autre part, le 2 avril 2011, le juge publia un article dans le Washington Post dans lequel il revenait sur la plupart des accusations portées contre Israël (« Although the Israeli evidence that has emerged since publication of our report doesn’t negate the tragic loss of civilian life, I regret that our fact-finding mission did not have such evidence explaining the circumstances in which we said civilians in Gaza were targeted, because it probably would have influenced our findings about intentionality and war crimes. »)
Voici des extraits de cet article : « J'ai toujours précisé qu'Israël – comme les autres nations souveraines – possède le droit de se défendre, ainsi que ses citoyens (…) Un aspect de notre rapport qui n'a pas été suffisamment relevé est que pour la première fois, des actes illégaux de terrorisme de la part du Hamas ont été (...) condamnés pas l'ONU. J'espérais que notre rapport (le rapport Goldstone) (…) permettrait de voir l'apparition d'un équilibre plus évident de la part du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU dont l'histoire a révélé – au-delà du doute – un parti pris négatif envers Israël. (...) »
« Certains pensaient qu'il était absurde d'attendre du Hamas – une organisation dont l'objectif est de détruire l'État d'Israël – de mener des enquêtes à propos de ce que nous pensions pouvoir être des crimes de guerre. (…) Malheureusement, cela ne fut pas le cas Des centaines de missiles ont été envoyés (par le Hamas) sur des cibles civiles israéliennes (…) et le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU devrait condamner ces actes d'une façon énergique. »
Conclusion
On se méprend souvent sur mes intentions. Pourtant, elles sont claires : défendre la cause palestinienne sans m'approcher de l'antisémitisme ; désirer l'indépendance de la Palestine, sans mettre en danger l'État d'Israël. Je suis toujours surpris de constater que de telles intentions puissent déranger !
Mentir est honteux. Lorsque les accusations que nous portons sont mensongères, nous perdons toute crédibilité. Les palestiniens et les militants de leur cause qui déclarent qu'Israël a été accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, mentent. Ils le savent et je le déplore.
En même temps, le silence que gardent ces mêmes personnes à propos des éventuels crimes commis par les autorités palestiniennes (ceux décrits dans le rapport Goldstone) est plus que troublant. Pour quelle raison une telle différence ? D'un rapport qu'ils présentent comme accusateur envers Israël, ils s'avèrent que le juge Goldstone est revenu sur ses décisions, tout en maintenant ces accusations envers le Hamas. Renversant !
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dimanche 23 septembre 2012

Le cauchemar de François et les twitts de Valérie


François était fatigué. Depuis qu'il avait été élu président de tous les français, ses journées n'étaient plus normales. En quelque sorte, il le regrettait. Pourtant, ce soir il était heureux : il allait pouvoir se coucher tôt. Il en avait tant besoin.
Vite, il fit un bisou à Jean-Marc et à Valérie avec ce message important à leur transmettre : « À l'exception de quelque chose d'anormal, qu'on ne me réveille pas. » Jean-Marc et Valérie avaient écouté pieusement François et celui-ci avait enfilé son beau pyjama et alla dormir.
Après quelques minutes – tandis qu'il était déjà entre les bras de Morphée – François crut entendre une voix ; doucement, il entendait quelque chose comme : « Nation, nation... » Plus la voix semblait s'approcher et plus elle devenait audible. Après quelques secondes, François comprit enfin ce que disait cette voix : « Nationalisation (des neuf groupes industriels prévus dans le Programme commun et le programme socialiste)1 En une seconde, François se réveilla et cria : « Valérie, au secours, au secours, on m'attaque ! »
Valérie vint et se fit expliquer ce qui était arrivé. Elle rassura François en lui disant qu'il ne s'agissait que d'un rêve. Immédiatement, la France sut que :


Rassuré, François se rendormit rapidement, Pourtant, environ une heure plus tard, il entendit la même voix. Cette fois-ci, elle disait quelque chose comme : « Relevé, relevé... » François n'avait aucune idée qui devait se relever. Pourtant, en peu de temps, la voix devint plus claire et il entendit d'un coup : « Le SMIC serarelevé (de 10%) »2 De nouveau il se réveilla et appela Valérie et Jean-Marc, en nage.
Valérie vint et se fit expliquer ce qui était arrivé. Elle rassura François en lui disant qu'il ne s'agissait que d'un rêve. Immédiatement, la France sut que :


François ne voulait plus se rendormir. Pourtant, il était encore très fatigué. Valérie lui raconta une petit histoire et en fin de compte, le président plongea de nouveau entre les bras de Morphée. Pourtant, la voix persista et revint. Cette fois-ci, François crut entendre : « Cinquante, cinquante... » Était-il question de son anniversaire ? Mais il état âgé de plus de cinquante pourtant ! Enfin, la voix se fit claire et il entendit : « Les prestations familiales seront revalorisés de 50 % »3 Il cria une nouvelle fois !
Valérie vint et se fit expliquer ce qui était arrivé. Elle rassura François en lui disant qu'il ne s'agissait que d'un rêve. Immédiatement, la France sut que :


Cette fois-ci s'était certain : François ne pouvait pas se rendormir. Pourtant, Jean-Marc lui fit comprendre que le lendemain ne serait pas une journée normale et qu'il fallait au président des forces importantes. François écouta une fois encore et se rendormit. La voix ne laissa aucun répit au président. Il entendait quelque chose comme : « Rendum, rendum... » Lui parlait-on latin maintenant ? D'un coup, il entendit : « Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. »4 Il fit un bond sur le lit et alla se pendre à la gorge de Valérie en lui suppliant de le sauver. La décision fut prise, le président devait rester éveillé.
Valérie affronta la crise et remplie de courage, la France sut que :


Que le monde change vite ! François reviens !
  
1 Proposition 21 des 110 propositions de François Mitterrand pour l'élection présidentielle de 1981.
2 Proposition 31.
3 Proposition 31.
4 Proposition 38.
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vendredi 21 septembre 2012

Manifestation raciste des islamistes


Dans la manifestation récente d'islamistes à Paris, on nous dit que les choses étaient "sous contrôle" et que "tout s'est bien passé."
Pourtant, dans la vidéo ci-dessous on entend à plusieurs reprises les manifestants appeler au crime en disant : "Mort aux juifs !" Pour quelle raison les médias nous tiennent dans l'ignorance. Pour quelle raison aucun recteur de mosquée s'est élevé contre un tel comportement ? Enfin, quel rapport existe-t-il entre la raison de la manifestation (un film) et les juifs ?



Le jour où les arabes cesseront d'être antisémites et le jour où les dirigeants spirituels musulmans s'élèveront avec force contre toute forme d'antisémitisme, le conflit au Proche-Orient sera terminé. En attendant, nous devons les entendre crier : "Mort aux juifs !"
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La laïcité est morte ? Si seulement c'était vrai...


Il arrive un moment où trop c'est trop.
Il y a cet homme politique français qui compare les civilisations pour en tirer la conclusion que la nôtre est évidemment la meilleure ; ces laïcards qui insultent constamment les croyants... simplement parce qu'ils croient ; ce laïc qui dirigeait encore peu la France en prônant des idées racistes et ultra avantageuses pour ses copains les riches ; les juifs laïcs qui mettent leurs bâtons dans les roues de ceux qui veulent simplement pratiquer leur religion; les sans foi qui battent leur femme après avoir bu des litres de bière entre amis; les excités de la « vraie laïcité », la leur bien entendu et pas la vision des autres.


Au fur et à mesure que se délite le débat politique, que devient ringarde l'idée même selon laquelle le partage de la valeur ajoutée, ou, pour le dire autrement, celle affirmant que le partage des richesses crées par l'activité économique constitue l'enjeu majeur de la vie sociale, que s'estompe, pour résumer, ce qui a nourrit les affrontements idéologiques de la seconde moitié du 20ème siècle, c'est le fait politique qui, de nouveau, occupe les indignés des quatre coins du monde, occupe le haut du pavé, monopolise l'attention médiatique, déclenche les pires excès, attise les haines.
Alors, oui, le moment est venu de se mobiliser avec vigueur pour clamer haut et fort que la notion même de droits de l'homme doit être résolument écartée de nos catégories délictuelles, que la politique ne saurait être rien d'autre qu'une pratique individuelle, que de vouloir imposer sa vision laïque est la pire des engeances et qu'il faut défendre notre Droit inaliénable à refuser de nous laisser embrigader par les laïcards de tous bords, à affirmer que leur laïcité n'a rien à faire dans notre vie privée, que nous leur dénions la moindre légitimité de s'arroger autre chose qu'une possibilité d'expression, à stricte égalité avec les autres courants de pensée, dans le débat public.
La laïcité n'est pas seulement l'obsession d'une certaine catégorie du peuple. Elle devient, avec une récurrence préoccupante, le rideau de fumée tiré pour masquer les véritables défis de l'époque. Pas par l'effet d'un complot, juste par l'affaiblissement des autres forces intellectuelles qui leur ouvre, non pas une brèche, mais un boulevard. La laïcité ainsi remis au premier plan de la scène n'est plus qu'une sorte de béquille, d'anti-inflammatoire censé redonner dignité et identité à celles et ceux laissés pour compte par les politiques sociales, le naufrage de l'urbanisme contemporain, l'aveuglement économique, le dépérissement des valeurs humaines.
Au point où nous en sommes, il faut, sur ce terrain de bataille là, proscrire la bienveillance, le relativisme, les pudeurs voltairiennes ("je ne suis pas d'accord avec vous mais je ferai tout pour que vous puissiez vous exprimer"). Il faut écarter leur violence des conflits politique (le nazisme, le communisme...), celle qui fit des millions de morts au fil des siècles, mais il faut ne rien lâcher, se battre pied à pied, refuser les compromis, porter haut le drapeau de la seule dignité qui vaille : celle qui cantonne les laïcards dans les seuls lieux où ils doivent prospérer, c'est-à-dire les lieux dédiés à l'intolérance.
Et, pour le reste, surtout, que l'on nous foute la paix. Amen... 
(Petit rappel historique : le communisme a été la cause de près de100 millions de morts ; le nazisme a tué plus de 20 millions de personnes ; la guerre au Rwanda en a tué près de 1 million... Et la liste est longue, trop longue. Dans tous ces cas, la religion n'était pas en cause. Plutôt, c'est la politique qui a mené les hommes à ces horreurs. Alors avec vous je prospose : supprimons la politique !) 
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jeudi 20 septembre 2012

La fête de l'Humanité sur le site du Hamas !

J'ai souvent l'occasion de dénoncer la tendance de certains militants pour la cause palestinienne d'adopter un discours semblable à celui du Hamas. Mouvement terroriste – qui a comme objectif de tuer les juifs – le Hamas devrait être plus souvent condamné pour ce qu'il est, dit et fait.
Lorsque nous disons, faisons ou pensons d'une façon semblable à celle de personnages peu honorables, nous devrions nous inquiéter. Ainsi, j'imagine sans mal mon effroi si Le Pen avait souvent des idées semblables aux miennes.
Également, si ce que nous disons, faisons ou pensons est cité en exemple par des personnages ou mouvements peu honorables, nous devrions nous inquiéter. Imaginez que votre exposé soit repris ou cité en exemple par un mouvement fasciste ; quelle horreur !
Récemment (le 11 septembre), un intervenant a participé à la fête de l'Humanité. Accusé pour tentative d'assassinat contre le Grand Rabbin Ovadia Yossef, il fut libéré dans l'échange qui permit à Guilad Shalit de retrouver sa famille. Ainsi, inviter un monsieur qui a essayer d'assassiner une personnalité ne pose pas de problème pour l'Humanité. Je suis surpris.
Dans son discours, Salah Hamouri a repris les accusations habituelles contre l'État d'Israël : terrorisme d'État, torture dans les prisons... Chacun possède le droit de penser ce qu'il veut de la politique israélienne. Cependant, les propos étaient si sévères à l'encontre de l'État juif... que Salah Hamouri fait la une du site internet du Hamas !


La fête de l'Humanité est donc citée comme référence par le Hamas. En même temps, les communistes soutiennent le Printemps arabe. Belle contradiction : on invite des terroristes (tenter d'assassiner des figures publiques, c'est du terrorisme) et on est cité en exemple par un mouvement qui a comme objectif de tuer les juifs et qui s'oppose... au Printemps arabe.
La lutte palestinienne ne devrait pas nous forcer à accepter d'adopter des discours et des attitudes d'un autre monde ou d'inviter des terroristes.    
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Ma liberté de penser

Penser le bien ou le mal ; penser aimer ou détester...



C'est parce que nous pensons et pouvons exprimer nos pensées que nos sociétés sont "globalement positives." Il y en a d'autres où penser revêt du crime ; laissons ceux et celles qui admirent ces sociétés aller y vivre.
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Le conflit au Proche-Orient en quelques mots

Pour beaucoup de personnes, le conflit entre les israéliens et les palestiniens est devenu - depuis longtemps - incompréhensible. Pour autant, il est beaucoup plus simple qu'il n'y paraît. Voici une explication qui ne ravira pas tout le monde mais que je trouve véridique :



Ce qui est à retenir est qu'une présence juive (avec un grand nombre de juifs et-ou sous forme d'un État juif) en cette place du monde est toujours inacceptable pour le peuple arabe. Autrement, la paix aurait déjà été trouvée depuis longtemps.
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mercredi 19 septembre 2012

dimanche 16 septembre 2012

Mon Dieu, pardonne-les : ils sont devenus fous !

Créateur du monde, Roi de l'univers... je ne voudrais surtout pas Te manquer de respect. Je ne T'ai jamais vu, ni jamais entendu. Cependant, je ne suis pas entièrement inculte : j'ai déjà lu que Tu existes. Aujourd'hui, je tente ma chance : au point ou on en est, je ne sais plus trop à qui m'adresser.

Tes brebis sont devenues folles. Il leur suffit d'un film qui leur déplaît pour tuer. Oui, j'ai bien dit : tuer. En plus, elles ne tuent pas une seule personne ; plutôt, elles semblent assoiffées de sang et en redemandent. Mets-Toi à ma place : que puis-je faire devant tant de haine et de bêtise ?

En France, ils étaient déjà très remontés contre la foi. Cette histoire de Libye, d'ambassadeur tué et de film minable n'arrange rien à la situation. J'aimerais bien que Tu fasses quelque chose car cela m'embêterait qu'on s'en prenne aux croyants : les juifs, les chrétiens, les musulmans... moi je les aime tous. Aussi longtemps qu'ils ne viennent pas me forcer à me convertir à quoi que ce soit, je ne vois pas pourquoi les croyants ne devraient pas bien vivre en France.

Avant que je reçoive Ta réponse, j'ai pensé à un truc. Je sais, c'est pas terrible, mais cela a au moins le mérite d'exister. Alors je Te présente ma proposition ; son objectif est d'assurer l'harmonie entre toutes Tes créatures : celles qui croient en Toi et celles qui ne croient pas en Toi. Je pense qu'on peut atteindre cet objectif si on met de côté Tes brebis galeuses. C'est mon souhait le plus cher en formulant ma proposition.



Je voudrais que les leaders spirituels de France (et si d'autres leaders d'autres pays veulent se joindre, ils sont les bienvenus) déclarent ensemble quelque chose de très simple. Quelque chose comme :

« Ils est interdit et meurtrier de tuer au nom de Dieu. Les personnes qui le font s'opposent à la volonté divine. »

Qu'en penses-tu ? Je voulais faire simple afin d'être compris rapidement et par le plus grand nombre. Cela me semble pas compliqué : la personne qui en tue une autre au nom d'une croyance (je me fiche de laquelle) ne fait absolument pas ce que Dieu désire. C'est pas difficile à comprendre, hein ?

Note que je demande à tous les leaders spirituels de faire cette déclaration. Je ne voudrais surtout pas qu'on pense que j'en ai contre les musulmans. Peut importe qui tue au nom de Dieu et un meurtrier. C'est difficile à comprendre ?

Je propose également que les leaders qui refusent d'approuver ma proposition soient inculpés ou mis en accusation pour incitation à la haine et au meurtre. Moi j'aime bien les croyants, mais pas les créatures dangereuses. Celles qui refusent de dénoncer les « meurtriers de la guerre sainte » sont des fous furieux qui faut mettre hors d'état de nuire.

Alors voilà, c'est fait ! Je ne sais pas vraiment à qui je vais envoyer ma proposition, mais je Te fais confiance : que le plus grand nombre la lise et l'approuve ! Ceux et celles qui le désirent peuvent déjà signaler leur soutien sur ma page Facebook que je viens de créer à cet effet..
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mercredi 12 septembre 2012

Moi Boualem Sansal...

Boualem Sansal a été privé du Prix du roman arabe pour "Rue Darwin", au motif que le romancier s’était rendu quelques semaines plus tôt au Festival international des écrivains de Jérusalem. Le prix lui a finalement été remis, sans dotation financière. Il répond ici à la "Lettre ouverte de Jean Daniel à Boualem Sansal" publiée par "Le Nouvel Observateur" le 19 juillet 2012.

Cher Jean,

Dans ta lettre, tu me parles des ambassadeurs arabes à Paris et de leur attitude dans l’affaire du prix du roman arabe 2012.

Je reconnais bien là ton élégance d’esprit et de cœur, jamais prise en défaut. "L’ennemi est à terre, laissons-lui la vie sauve, aidons-le à se relever", sembles-tu dire à propos de ces éminents diplomates. Tu trouves que la sanction est passée, ils ont été assez secoués par la démission du jury et la charge des médias. Ils sont embarrassés, dis-tu, ils n’étaient pas vraiment unanimes, et leur refus de me remettre le prix qu’un jury souverain m’avait loyalement décerné, finalement, loin de me causer du tort, m’a servi, il a fait de moi une star.



Dans ces États, les écrivains censurés 

Tu es un maître pour moi, cher Jean, et je tirerais plaisir et honneur à te suivre dans ce raisonnement, mais je ne le peux pas, je ne veux pas être élégant, cela me tuerait de l’être. Je te rappelle que dans les États que ces ambassadeurs représentent à Paris, ville des lumières et de la littérature jusqu’à nouvel ordre, on censure les écrivains, on les surveille à les rendre fous, on les veut obéissants et obséquieux et, quand il plaît au chef, on les jette en prison, on les force à l’exil, et il arrive qu’on les pende.

Combien sont-ils à vivre encore dans leurs pays ? Aucun ou très peu, c’est la preuve que la situation est grave. Toute sa vie, ton ami Kateb Yacine le magnifique a été en butte à leurs méchancetés et il en est mort et à ce jour, son nom est interdit de cité. Pareil pour ton autre ami, l’immense Arkoun, honoré dans le monde entier, à qui le gouvernement algérien a refusé une simple tombe dans son petit village de Kabylie. Il est enterré à Rabat et on peut dire qu’il manque doublement aux siens.

N’oublions pas que parmi lesdits ambassadeurs, il y a celui qui représente Bachar El Assad, celui qui représente El Bachir, celui qui représente Bouteflika, celui qui représente les Saoud, celui qui… j’en tremble, il y a une année il était parmi eux, le représentant des Kadhafi père et fils !

Haine incommensurable

Ne nous trompons pas, le fond de l’affaire n’est pas Boualem Sansal, ni sa visite en Israël, ni ses vilains papiers, ni la Palestine, encore moins les Palestiniens, de tout cela ils se fichent comme d’une guigne, le fond, le vrai, le seul, c’est la haine incommensurable, dévorante, que ces gens portent à Israël, dans laquelle ils veulent nous embarquer tous, comme si Dieu le leur avait ordonné, comme s’il n’y avait de vie sur terre que dans la mort de ce pays. C’est cela, j’ai attenté à leur belle et merveilleuse Haine, élevée au rang de religion, avec sa profession de foi, ses sacrements, ses excommunications, ses mises à mort, et son clergé, c’est-à-dire eux, qui font et défont les lois et les vies. Si j’étais revenu d’Israël vomissant de dégoût et tremblant de colère, ils m’auraient médaillé et promu écrivain de génie.

Je suis heureux que tu cites Montherlant. Lui s’était converti à l’Algérie, le sait-on ? Il a écrit un livret sur Alger que tous les Algériens, de quelle que nationalité qu’ils soient et où qu’ils se cachent dans le monde, devraient posséder et apprendre par cœur. Son titre seul suffit pour le rendre indispensable à chacun : "Il y a encore des paradis".

Le dandy comte de Montherlant était venu à Alger pour quelques jours (la vie en Europe lui pesait, nous sommes dans les années 30, Hitler polluait l’atmosphère), et il est resté cinq longues années, chaque jour un peu plus entiché de son paradis. Il découvrit une vérité :

"Il existe une sorte de loi, qui veut que, lorsqu’un écrivain de valeur aime avec passion certain pays ou certain peuple, et que ses livres respirent cet amour, ce pays ou ce peuple, lui réponde par de l’animosité."

Notre pays ou la vérité ?

Voilà cher Jean, nous en sommes là, il nous faut haïr pour être dans les bonnes grâces de nos amis. Tu en sais quelque chose, tes amours t’ont valu bien des critiques, ton amour pour l’Algérie, ton amour pour Israël. Et ma foi, on peut le comprendre, aimer très fort un pays, un peuple, c’est le distinguer, c’est l’élever dans son cœur au-dessus des autres, pour, toujours, être plus dur envers lui, et parfois, seulement parfois, être prêt à tout lui pardonner.

Qui aimes-tu le plus, ô étranger, notre pays ou la vérité ? La question a-t-elle une réponse autre que celle que lui a donnée Camus ? Ce Camus que tu portes si haut dans ton cœur, comme aussi tous les écrivains d’Algérie, Kateb, Mimouni, et les nouveaux, comme moi, que tu reçois si généreusement, dès lors qu’ils passent à Paris et sont à portée de ton téléphone. C’est ainsi que j’ai partagé avec toi quelques bons repas riches en goût et en fraternité, chez toi, rue Vanneau, et dans tes bureaux au "Nouvel Observateur". C’est émouvant comme tout, ces agapes en famille, pour les méditerranéens de "Là-bas" que nous sommes, pétris dans l’émotion.

Tu parles de l’hommage que nous t’avons rendu à Sciences Po. C’était un grand jour, je m’en souviens, j’étais très ému. Lakhdar Brahimi et Elie Barnavi ont été magnifiques et très justes. Je ne crois pas, pour ma part, avoir été brillant, du moins le cœur y était, mais qu’importe en vérité, le public n’était pas là pour nous, il venait t’écouter, toi, t’entendre décrypter pour eux les complexités du monde et leur donner quelques pistes pour trouver le chemin de l’espoir.

Tu étais impressionnant, seul sur la scène, assis sur une chaise devant une table d’écolier, parlant à voix basse à un public que tu as tenu en haleine une demi-heure durant. C’est étrange, j’en étais fasciné, tu leur parlais de ce qui obscurcit le monde et le rend inintelligible et dans leurs yeux brillait une lumière. "L’art est l’apothéose de la solitude" disait Beckett. Face au public, fut-il ami, on est seul. Mais après tu fus tellement entouré que nous qui t’avions rendu hommage fûmes oubliés, personne n’est venu nous questionner pour apprendre quelque chose de nous. "Devant l’arbre, on est dans l’ombre" aurait dit un proverbe africain.

Notre arme : l'indépendance

Il reste la question délicate de la récupération. Tu as bien raison, s’en garder est harassant, combattre ces gens manipulateurs et fourbes est en plus plein de dangers. Ils se sont donné tous les droits, y compris celui de tuer, et affirment les tenir de Dieu. Notre arme, l’indépendance, est bien dérisoire devant leur folie, mais bien assumée, publiquement, elle suffit à les tenir à distance. Comme dans la corruption qui ne fonctionne que si le corrupteur rencontre un corruptible, il n’y a de récupérateurs que parce qu’il existe des récupérables. Ils peuvent évidemment attenter à notre vie, mais c’est là une autre histoire.

Le Nouvel Observateur
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mardi 11 septembre 2012

Grande nouvelle : le peuple juif existe !

« Élucubration : Production déraisonnable, absurde, issue de recherches laborieuses ; divagation, extravagance : On ne peut pas prendre au sérieux ses élucubrations. » (Dictionnaire Larousse)

Je pensais à cette définition en lisant quelques commentaires surprenant à propos d'un billet récemment publié par Christian Delarue sur le site Médiapart. Dans ces commentaires l'idée suivante est défendue : le peuple juif n'existe pas ; plutôt, il est un pure invention de l'imagination humaine.

Dans notre vie tourmentée, il nous arrive de nous trouver dans des situations étonnantes et de devoir faire des choses encore plus surprenantes. Avoir besoin d'expliquer à une tierce personne que le peuple juif existe fait partie de ces choses.

Pour tous ceux qui ne désirent pas vraiment perdre leur temps, je leur déconseille de lire mon billet. Pour les autres, ils peuvent lire toutes les encyclopédies qu'ils désirent, consulter n'importe quels ouvrages à propos de l'histoire de ce monde (entre autre : celle de Proche-Orient) ou de lire mon billet dans lequel je rappelle que le peuple juif existe.

Plutôt que de me livrer à un exposé long et fastidieux, je reprends quelques commentaires publiés dans l'article de Christian Delarue et j'y ajoute mes explications.


« Être antisémite n'est pas être contre les Juifs, mais contre les Hébreux, même contre ceux qui, par exemple, sont devenus athées. "Juif", c'est une religion. "Hébreux", c'est un peuple ethnique défini par sa langue, et non pas par sa confession. »

Avez-vous déjà entendu une personne crier: « Sale Hébreux ! » ou « À mort les Hébreux ! » ? Il me semble qu'il est plus probable d'entendre : « Sale Juif ! » ou « À mort les Juifs ! » Ainsi, dans notre façon habituelle de parler, nous disons qu'être antisémite, c'est être « hostile aux juifs » (Le Larousse). Certes, chacun a la possibilité d'inventer la langue qu'il ou elle désire, mais si nous désirons parler une langue commune, il me semble important d'utiliser les mots selon le sens que les dictionnaires en donnent.

 « Ce qui est potentiellement dangereux politiquement dans le judaïsme, sur un plan politique, c'est la notion de "peuple élu" (à quoi répond la notion de "terre promise"), c'est à dire de "peuple élu par Dieu"… »

Je ne comprends pas la logique de mélanger la politique avec un concept religieux. La même personne nous dit qu'il faut faire la différence entre les deux, puis mélanger ces deux concepts quelques lignes après. La notion de « Peuple élu » est religieuse et que je sache, les sionistes n'ont jamais été connus pour leur grande piété. Si les sionistes ont désiré à un moment donné « retourner sur leur terre », c'est bel et bien parce qu'ils y étaient à un moment donné (même si, je vous l'accorde, cela commence à dater un peu). Il n'y a donc aucune dimension religieuse dans l'objectif sioniste.

D'ailleurs, les juifs orthodoxes refusent de servir dans l'armée israélienne et si vous désirer en insulter un, dites-lui qu'il est sioniste ! Il est donc ironique de mêler les deux.

« Contrairement à ce que prétendent les Chrétiens et les Musulmans, le Dieu des Juifs n'est pas le Dieu unique (...) Les Chrétiens et les Musulmans, eux, prétendent qu'il n'y a qu'un seul dieu, ce qui signifie que les autres dieux ne sont rien, qu'ils sont faux, qu'ils sont illusoires, ce dont ces fidèles se donnent chacun mission de convaincre les autres, tous les autres, tous ceux qui, à tort, prêtent foi à de faux dieux.  Lorsque tu fais partie d'un "peuple élu", inutile de convaincre quiconque de croire à ton dieu s'il n'y croit pas déjà, puisque ce dieu n'a pas être celui d'un autre peuple que le tien. Dieu s'est choisi un peuple, une fois pour toutes. Ou tu en fais partie, et tu dois croire en Lui. Ou tu n'en fais pas partie, et tu peux bien croire à n'importe quoi : ce n'est pas le problème d'un fidèle juif. »

Ceci est faux. Si l'on parle de religion monothéiste dans le cas de ces trois religions, c'est bien qu'il s'agit du même Dieu. La différence fondamentale entre le Judaïsme et les autres religions et qu'aucune pression – ni chasse aux sorcières – est organisée pour « convertir » les autres. Dans les écrits juifs il existe des commandement pour les non-juifs, mais les juifs ne les forcent pas à les suivre (ce qui en fait est plutôt sympathique, non?)

Dans les écritures juives, il est fait mention de sept commandements que les non-juifs doivent suivre, mais s'ils ne le veulent pas, cela est effectivement de leurs responsabilité. Par rapport à la Charia, je trouve ce programme plutôt tolérant !

« De la notion de "peuple élu" à l'abjection de "race supérieure", il me semble qu'il n'y a pas beaucoup de distance. »

Il s'agit-là d'une erreur grave. Dans la mesure où la notion de « peuple élu » est religieuse, il ne peut pas s'agir de racisme. Soit on adhère à cette idée et on peut se convertir, soit on y accorde aucune importance... et on n'a rien à changer à sa vie ! Le racisme est différent : si on n'aime pas les noirs, les arabes (ou qui vous voulait), ces pauvres gens ne peuvent rien faire pour changer et ce faire aimer.

Pour conclure, il serait bon de ne pas penser que nous détenons le droit de dire à propos d'un groupe d'individus s'ils représentent un peuple ou non. D'où ce droit nous serait-il donné ? Je trouve plus sage de laisser les gens se définir comme ils l'entendent. De plus, si l'on fait référence au peuple juif, ces gens-là se définissent comme tel depuis plus de 2 000 ans. N'est-ce pas suffisant pour leur donner notre "approbation"?
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