jeudi 11 octobre 2012

Conflit israélo-palestinien : mes vérités


Sans doute, aurais-je dû commencer par cela : présenter ma thèse à propos du conflit israélo-palestinien. Ce sujet est délicat et l'aborder sans tenir compte des sensibilités des uns et des autres m'a valu des critiques acerbes lors de la publication de mes billets qui abordent ce sujet.
Je me qualifie comme un militant palestinien car j'aspire à l'indépendance de la Palestine, dans un avenir le plus proche possible. En même temps, ma démarche est respectueuse du droit du peuple juif de posséder son pays – puisque tel est son désir – et c'est pour cette raison que je me qualifie également de militant pour l'État d'Israël.
Rares sont les individus qui sortent d'une approche dichotomique. Selon leur logique, on doit soutenir l'action des palestiniens contre celle des israéliens, ou l'inverse. Je me refuse à réduire mon raisonnement à une vision qui ne peut pas permettre d'atteindre ce que j'attends avec tant d'impatience : une paix juste et durable entre ces deux peuples.


Du côté palestinien, la situation est différente entre ceux qui vivent à Gaza – sous l'autorité du Hamas – et ceux qui vivent en Cisjordanie, sous la direction de l'Autorité palestinienne. Pour les premiers, ma conviction est que les leaders politiques ne désirent pas la paix avec les israéliens. Plutôt, leur objectif ultime est d'éradiquer l'entité juive qui existe au Proche-Orient.
Je reconnais que cette proposition peut choquer certains – et avant tout les israéliens – mais la réalité me force à l'admettre. Au nom de l'islam, le Hamas estime qu'une présence juive sur la terre arabe est une insulte faite à leur religion et aucun processus de paix ou conférence internationale n'a pu, ne peut et ne pourra changer cela.
Le Hamas a toujours dit ce qu'il pensait : non aux négociations, non à la reconnaissance de l'État d'Israël et non à la paix. Le terrorisme est sa marque de fabrique, la charia sa motivation et il est naïf de croire qu'il pourra vivre aux côtés d'un État juif.


L'Autorité Palestinienne joue un rôle plus complexe. Ses dirigeants ont proclamé maintes fois leur reconnaissance de l'État d'Israël et ont participé depuis plusieurs années à de multiples négociations avec l'État juif. Cependant, cette autorité ne possède pas suffisamment de poids politique pour se séparer officiellement du Hamas.
Ainsi, un double discours est souvent entendu : une position ferme et dure à l'encontre d'Israël lorsqu'il s'agit de négocier une entente avec le Hamas afin de former un gouvernement national palestinien. D'autre part, un discours plus ouvert aux négociations lorsqu'il est adressée au président américain ou aux dirigeants européens.
Cette position de l'Autorité Palestinienne explique – selon moi – son choix tactique afin de négocier avec Jérusalem. Officiellement, l'Autorité Palestinienne désire négocier, mais elle le déclare en imposant des conditions à la discussion que le gouvernement israélien ne peut que refuser. De la sorte, elle ne rompt pas avec le Hamas, ni l'Occident.
Pendant ce temps, que peut faire Israël ? Le sud du Liban : les forces israéliennes n'y sont plus ; le Sinaï : il a été rendu à l'Égypte ; Gaza : plus un seul soldat israélien s'y trouve. La Cisjordanie : le pouvoir administratif a été largement transféré aux palestiniens.
Dans l'arène politique israélienne, une idée fait son chemin : devant l'absence de négociations, les forces militaires devraient se retirer de la Cisjordanie... et laisser les palestiniens déclarer leur indépendance s'ils le désirent. D'une façon ironique, l'Autorité Palestinienne s'oppose à un tel retrait !
Voici mon souhait : que le printemps arabe arrive jusqu'aux portes de Gaza et de Hébron. Que les palestiniens libéraux élisent un gouvernement libéral et laïc. Le jour où cela se produira, la paix sera récoltée rapidement. En attendant, rien ne changera vraiment... pour le mal des palestiniens et des israéliens.    

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