vendredi 1 février 2013

Analyse mensuelle : janvier 2013


Durant le mois de janvier, l'évènement majeur en Israël fut les élections législatives (pour connaître les résultats, cliquez ici.) Après les élections, les chefs de chaque parti politique se rencontrent afin d'aborder deux sujets principaux dans leurs discussions : 1) quel chef de parti soutiennent-ils pour être nommé premier ministre ? et, 2) est-il possible d'envisager de former une coalition afin de former le gouvernement ? (cela est possible si le nombre de sièges détenus pas ces partis représente la majorité du Parlement). Ce processus demande le plus souvent entre huit et dix jours ; passé ce délai, le Président de l'État – Shimon Peres – rencontre les responsables des partis politiques afin d'entendre leur avis.
En ce début de semaine, Shimon Peres a rencontré tous les responsables et – selon les informations que nous avons – devrait demander à Benyamin Nétanyahou d'essayer de former le prochain gouvernement. En effet, en addition de son propre parti (le « Likoud », avec celui du « Israël Beiténou » avec lequel il avait formé une liste commune avant les élections), l'actuel premier ministre israélien a reçu l'appui de quatre autres partis politiques : « Yesh Atid » (Il y a un futur) de Yaïr Lapid, « Maison juive » (parti religieux sioniste), ainsi que les deux autres partis religieux, mais non-sionistes (séfarade et achkénaze). Le nombre additionné des sièges que détiennent ces partis est de 86, tandis que la Knesset possède 120 sièges dans sa totalité.
Une fois nommé (ce qui devait arriver sans doute cette semaine) pour former le prochain gouvernement, Benyamin Netanyahou disposera d'un délai de quatre semaines avant de présenter sa majorité au président de l'État. S'il n'y parvenait pas (ce qui semble peu probable), Shimon Peres nommerait alors une autre personne avec la même tâche (ce choix se porterait sans doute sur Yaïr Lapid).


Du côté palestinien, le Hamas (qui dirige Gaza) et le Fatah (qui dirige la Cisjordanie) essaient une nouvelle fois de mettre fin à leur mésentente (lors de rencontres récentes en Égypte et en Jordanie). Depuis le coup d'État en 2007 du Hamas à Gaza – qui a expulsé les forces du Fatah de Mahmoud Abbas – les deux organisations ne sont jamais parvenues à se réconcilier. Pourtant, la situation est critique sur plusieurs points.
Après les élections israéliennes – et avec la formation prochaine d'un nouveau gouvernement israélien – les Palestiniens devront certainement reprendre les négociations de paix. Quelle serait la valeur de la représentativité du peuple palestinien par Mahmoud Abbas si celui-ci menait les négociations sans l'appui du Hamas ? De quelle façon pourrait-il assurer que son avis et sa parole seraient écoutés à Gaza ? Partant, quelle serait la réelle valeur de ces négociations ?
De plus, depuis plusieurs années, les leaders politiques palestiniens ont perdu toute forme de légitimité. En effet, les plus récentes élections présidentielles ont eu lieu au mois de janvier 2005, tandis que les dernières élections législatives datent du mois de janvier 2006. Dans les deux cas, les mandats électifs sont arrivés à expiration, sans que de nouvelles élections soient organisées. De fait, la mésentente entre le Hamas et le Fatah empêche la tenue de telles élections.
Pour le mois qui commence, notre intérêt portera sur : 1) la formation du gouvernement israélien (avec quels partis politiques, objectifs...?) et 2) l'éventuel accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah, ce qui ouvrirait la voie à de nouvelles élections palestiniennes (cependant, notre espoir d'assister à une telle réconciliation est mince. Sur ce sujet, lire l'article du journaliste palestinien Daoud Kuttab)        

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