mardi 19 février 2013

Affaire Mohammed Al Dura : que disent les experts ?


(Pour faire suite à mon article publié il y a quelques jours à propos de l'affaire Mohammed Al Dura, je vous propose de lire cette analyse intéressante publiée par le site JuriGuide qui étudie l'actualité juridique.
Après avoir retracé la genèse du procès, nous nous pencherons sur les incohérences que les différentes analyses balistiques et médicales ont mises en lumière. Pour prouver sa bonne foi Philippe Karsenty était tenu, entre autres conditions, de mener une enquête préalable sérieuse. Les recherches du prévenu se sont donc appuyées sur l’analyse méthodique des informations relayées par France 2 à propos des faits survenus le 30 septembre 2000.

La version de France 2 est la suivante : les soldats israéliens, situés à 80 mètres du père et de l’enfant ont délibérément tiré de manière continue et pendant 45 minutes sur leur cible. Le père a reçu 12 balles d’armes de guerre et a été grièvement blessé tandis que la fusillade a eu raison de l’enfant dont le corps a été perforé par 3 balles.



Un rapport balistique en contradiction avec les déclarations du caméraman Talal Abou Rahma

Mettons pour l’instant de coté les doutes concernant l’authenticité des images et concentrons nous sur les expertises factuelles, à commencer par le rapport balistique. En observant les reconstitutions visuelles de l’affrontement qui opposait Israéliens et Palestiniens ce jour là, on s’aperçoit que la position israélienne se situait de l’autre coté du carrefour de Netzarim. Si les balles provenaient DU FORTIN israélien, leur trajectoire biaisée aurait dû griffer le mur et non lui imprimer des traces rondes et nettes comme c’est le cas sur les images du reportage.

En outre, on observe également que les balles sont pour la majorité localisées à gauche et à une distance respectable du père et de l’enfant. Or à 80 mètres de distance, sur une cible fixe, un tireur entraîné loge 100% de ses balles dans un cercle de 10 centimètres de diamètre. Que dire alors de 45 minutes de fusillade intempestive au cours de laquelle Talal Abou Rahma affirme que des centaines de coups ont été tirés ?

Des corps anormalement résistants aux balles

Quand on regarde le corps des deux victimes, on n’aperçoit pas de traces de sang, ni sur les vêtements, ni sur leur corps, ni sur le mur. Les experts médicaux sont pourtant formels, et le bon sens aurait suffi à arriver à la même conclusion. Selon le rapport du médecin qui a examiné le corps de Mohamed, le garçon aurait été touché de face à la poitrine par des balles transfixiantes. Les sorties de ces balles provoque habituellement un flot sanguin qui aurait du être visible sur les images du reportage.

Jean-Claude Schlinger, expert balistique près la Cour d’appel, déclare à ce propos : « Si la blessure au ventre avait été transfixiante comme le déclare un médecin, des projections de sang et de chair seraient visibles sur le mur, ce qui n’apparaît pas sur les photographies couvrant les dix secondes qui suivent le reportage de France 2. »

Même constat pour le père qui aurait reçu 12 balles selon France 2. Ses interviews dévoilent les cicatrices de son avant-bras droit dues à la fusillade. Elles sont rectilignes, ce qui ne correspond pas à des impacts de balles.

A ces nombreuses invraisemblances s’ajoutent la rétention d’images de France 2, les rétractations du caméraman ainsi que les incohérences des médias concernant la mort de l’enfant. Eclairages à venir dans nos prochains articles.

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