mardi 1 janvier 2013

Analyse mensuelle : décembre 2012


Les lendemains de la déclaration à l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) – le 29 novembre – qui a fait de la Palestine un « État non-membre observateur » ont vu deux évènements importants se dérouler durant le mois de décembre.
Le premier fut la décision du gouvernement israélien d'autoriser la construction d'environ 3 000 logements en Cisjordanie. Considérée comme une sorte de représailles contre les Palestiniens – suite à leur demande à l'ONU – cette décision ne change pourtant pas d'une façon fondamentale la situation sur le terrain. De fait, lorsque les négociations pour la paix entre les Israéliens et les Palestiniens reprendront, ce sont les frontières de 1967 qui resteront la référence.


Certes, ces constructions ont fait grand bruit sur la scène mondiale (condamnations, convocations d'ambassadeurs...), mais elles sont à classer – comme le sont les réactions – parmi les rituels du conflit. D'un côté, un gouvernement israélien qui tient à montrer qu'il n'hésite pas à taper du poing sur la table lorsqu'il le faut et de l'autre, une Autorité palestinienne qui joue les victimes.
Dans le premier cas, cela peut être qualifié d'une « politique populiste » dont le but consiste à entretenir l'image d'un Premier ministre qui a de la poigne. Dans le second cas, Mahmoud Abbas entretient l'image de victimes pour les Palestiniens. Pourtant, dans les deux cas, les conséquences à long terme sont insignifiantes.
Le deuxième événement important du mois de décembre a été la visite de Khaled Mashaal – membre du bureau de direction du Hamas – dans la bande de Gaza. Durant cette visite, le dirigeant palestinien a rappelé que le Hamas n'a pas abandonné son projet (inscrit dans sa charte) d'éradiquer Israël de la carte du monde.
De plus, le 25 décembre – lors d'une conférence à propos de l'éducation tenue à Gaza – Ismail Haniyeh (Premier ministre auto-proclamé de Gaza) a déclaré qu'« Israël est une tumeur cancéreuse qui doit être enlevée. » Dans les deux cas, le Président de l'Autorité palestinienne – Mahmoud Abbas – n'a pas condamné ces propos extrêmes.

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